Le fort pense souvent de manière illusoire qu’il est solide, amalgamant les 2 notions, comme en anglais avec le même mot « strong ».
Or le fort est dans la volonté, l’injonction alors que le solide est dans l’état, dans une forme de tranquillité intérieure, il n’a pas à lutter, à vouloir, il EST ! Comme me le disait le directeur d’une grande administration, « pour être fort, il suffit de taper du point sur la table de temps en temps, pour montrer à tout le monde, et accessoirement à soi-même, qui dirige ! Cela ne demande pas forcément beaucoup d’énergie et souvent suffit à museler ».
Même si aujourd’hui c’est de moins en moins efficace car la génération Y et celles qui suivent augmentent leur niveau d’exigence… Elles ne donnent plus un blanc-seing aussi facilement. En demandant du sens, de l’authenticité, elles poussent à revisiter la manière d’être en relation avec les autres et donc aussi avec soi, elles obligent à évoluer, à devenir solide !
Devenir solide est un vrai changement qui demande beaucoup plus de constance, de faire alliance avec soi et non pas pour ou contre soi. C’est un chemin d’unification qui finalement donne une autorité naturelle car chacun « habite chez lui », sans devoir feindre d’être là où il n’est pas !
Être solide ne se décrète pas, ça se travaille, à l’intérieur, en soi, avec soi !
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