Les forts pensent en général que les émotions sont dangereuses, ce qui est souvent le cas pour eux car ils n’entendent que lorsque la cocotte-minute explose ! Par méconnaissance, peur, injonction, ils n’ont jamais eu l’occasion de se familiariser avec elles, aller à la rencontre de ses émotions serait comme ouvrir la boite de Pandore si hermétiquement fermée…
Or, les émotions sont loin d’être seulement les coups de sang, ceux qui font qu’on ne se contient plus, qu’on a honte parce qu’on pleure, on s’énerve, on devient complètement irrationnel. Les émotions nous parlent au quotidien, plus ou moins fortement, et nous informent de ce qui se passe en nous, elles sont la courroie de transmission de notre intérieur, le lien entre l’extérieur et l’intérieur. Et notre intérieur est riche. Il s’y trouve une vraie mine d’informations de ce que nous percevons de notre environnement, qu’il soit personnel, professionnel, familial… Se priver de cette connaissance, c’est comme être amputé d’un ou plusieurs membres, ça n’empêche pas de vivre, mais ça perturbe sérieusement l’existence !
S’intéresser à ses émotions, si petites soient elles, les explorer, permet d’avoir du recul sur soi, sur les situations à vivre. Elles permettent de mieux comprendre ce qui est en jeu, d’être moins pris affectivement, de s’intéresser au vrai sujet et pas à la peur d’avoir peur ou la colère d’être en colère ! L’énergie dépensée à les contenir, ce que font très souvent les forts, sans même s’en rendre compte parfois, se trouve libérée pour agir ou penser. Mettre des mots sur ce qui est ressenti permet de laisser la colère, la peur, la tristesse ou d’autres émotions à leurs places et de ne pas se transformer en une boule émotionnelle éruptive ! Ce ne sont alors plus les émotions qui nous dirigent, mais l’ensemble de ce que nous sommes : des êtres doués d’une intelligence multidimensionnelle !
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